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Farce of the Penguins, parodie américaine de La Marche de l'Empereur

"Farce Of the Penguins" c'est le film américain bientôt sur les écrans parodie de "La Marche de l'Empereur", réalisé par Bob Saget et avec les voix de Samuel L. Jackson, Christina Applegate et Jason Biggs.
Shyamalan : la Jeune Fille de l'eau
S’il est un film à déconseiller, même à son pire ennemi, c’est bien « La Jeune Fille de l’Eau » de Night Shyamalan. Il s’agit certainement d’un des plus gros navets cinématographiques ayant été produit à ce jour, et quand on sait que le budget du film a été de 55 millions de dollars, il y a de quoi se dire « voila un énorme gâchis ! ».
Le film est insipide et ennuyeux, le scénario creux, alambiqué et inintéressant, ne méritant même pas qu’on s’y attarde tant l’absurdité est omniprésente. On pourrait croire qu’il s’agit d’un farce à la façon de « Y’ a-t-il un pilote dans l’avion », il n’en est rien, tout le film est traité avec sérieux générant chez le spectateur colère face à tant de médiocrité, et parfois même hilarité tant c’est gros, pas crédible pour un sou. On pourrait sinon croire à une fable, à une sorte d’allégorie poétique transposé en long-métrage, mais non il s’agit d’un conte imaginaire des plus ringards et vide qui soit.
En gros c’est l’histoire d’une nymphe qui sort de la piscine d’une résidence et qui va demander de l’aide au concierge pour qu’il la ramène chez elle ; elle doit pour cela aller au bord de la piscine et attendre la venue de l’aigle qui l’emportera dans les cieux, mais doit faire attention au monstre aplati qui se camoufle dans le gazon. Heureusement, dans les arbres près de la piscine, il y a d’autres monstres qui sont là pour la protéger et qui attaqueront le méchant monstre qui veut s’en prendre à la nymphe. Pour que le plan réussisse, il faut aussi l’aide de l’interprète, du guérisseur, du gardien et de la guilde (tout cela fait trop calculé et démontre un désir de donner une dimension « jeu de rôles » au film), tous habitants de la résidence. A se demander l’intérêt d’un tel film, bête et borné, certainement de loin le plus mauvais de Shyamalan, c’est dire.
En bref un film de série Z qui n’est pas traité au second degré ; nul doute que les réalisateurs amateurs de parodie reprendront de nombreuses scènes de cette farce qui s’ignore, de ce film laborieux et poussif qu’on regrette vraiment d’avoir regardé, la fin étant d’un prévisible affligeant. Comme quoi le talent, ça ne se commande pas M. Shyamalan, et à un moment il faut savoir s’arrêter et changer de voie, c’est sûrement mieux pour tout le monde…
Finalement c’est peut-être ça la beauté du cinéma, dans un même lieu on peut voir de purs chefs d’œuvres comme « Le Vent se lève » de Loach, des films qu’on aimerait revoir comme « La Science des Rêves » de Gondry, et des gros navets irritants comme « La jeune fille de l’eau », titre tout aussi absurde que le film qui le porte.
Flandres, sortie le 30/08/2006, réalisé par Bruno Dumont
Un film à mi chemin entre Bailleul et un désert théâtre d’une guerre, ou l’histoire de jeunes nordistes bourrus et indécrottés mobilisés pour aller se battre au nom de la France.
Flandres c’est d’abord l’amour inavoué entre Barbe et Demestrel qui doit partir au front ; il se dit « content » de partir… il découvre alors un monde hostile, fait de meurtres d’enfants et de viols auxquels il va lui-même participer. L’horreur à l’état brut, voilà bien comment pourrait se résumer les passages de guerre du film, une horreur qui saute sans concessions au visage du spectateur.
Bruno Dumont a privilégié la radicalité des images dans ce film aux dialogues épurés, bruts. Flandres est dur même lorsqu’il nous amène à Bailleul avec ces décors de pluie et boueux, ses personnages désespérés… Barbe enceinte de Blondel, compagnon de guerre de Demestrel, c’est l’autre fil conducteur du film qui amène logiquement au dénouement… qu’il faut appeler espoir ?...à chacun de se faire un avis…
« ILS », film français réalisé par Xavier Palud et David Moreau
Les évènements relatés dans ILS, tirés d’une histoire vraie, se déroulent en Roumanie. Après une première scène dont on ne comprend pas bien après coup ce qu’elle vient faire dans cette histoire, n’y apportant finalement pas grand-chose et dont on se demande si elle aussi est tirée de faits réels, le film débute sur la vie de ce couple d’expatriés français dans leur maison isolée de la banlieue de Bucarest, Clémentine, professeur de français et Lucas, écrivain. Tout a l’air d’aller pour le mieux pour ces deux tourtereaux, Clémentine rentre de l’école après une journée de travail et retrouve son homme lascivement assis sur une chaise sous la véranda, jouant à Pinball 2000 sur son ordinateur portable, certainement en recherche d’inspiration pour sa prose. Taquineries, course poursuite dans la maison, repas en amoureux et soirée télé les bras dans les bras sur la canapé, le décor est posé.
Le chien ne cesse d’aboyer à l’extérieur, Lucas sort alors lui apporter quelques croquettes pour le faire arrêter… Ca a l’air de marcher… Puis Monsieur éteint la télé et les deux tourtereaux se retrouvent sur le sol dans une étreinte passionnée… On les retrouve alors dans la chambre, Lucas endormi ; Clémentine n’a pas sommeil et descend pour aller corriger quelques copies de ses élèves. C’est alors qu’en plein travail, le téléphone sonne et pour seule réponse au bout du fil, la jeune professeur entend des sortes de gémissements indicibles et peu rassurants. Intriguées, elle finit par raccrocher et monte se coucher.
C’est là que tout commence vraiment, à 3h45 Clémentine est réveillée par une musique qui semble parvenir de devant la maison. S’ensuit des évènements étranges, les phares de la voiture qui s’allume subitement puis le moteur rugit et la voiture s’éloigne, l’électricité de la maison qui se coupe, des bruits, des coups…
Le film, d’une durée d’une heure et dix huit minutes relate des faits qui se déroulent sur une seule nuit et c’est sûrement ce qui fait qu’il arrive à garder l’attention du spectateur du début à la fin, il n’y a quasiment pas une seconde de répit, et la tension monte parfois à des degrés assez intenses. Il n’y a pas grand-chose à reprocher au film qui surprend graduellement et sort le spectateur du doute seulement dans le plan final. Autant dire que personne ne sort de la salle avant la fin. Particulièrement marquante, la scène ou Clémentine croit enfin apercevoir le bout du tunnel, c’est le cas de le dire, et se retrouve finalement face aux barreaux, à un mètre du bitume…A voir et à ressentir…
"Dans la peau de Jacques Chirac", par Karl Zéro et Michel Royer
En cette période post-cannoise, l'évènement viendra peut-être du film documentaire "Dans la peau de Jacques Chirac", portrait iconoclaste de l'actuel chef de l'Etat, réalisé par Karl Zéro et Michel Royer (comparse de Zéro dans feu "Le Vrai Journal" sur Canal).
Ce long-métrage retrace quarante ans de carrière politique de Chirac, à partir d'archives télévisées et de confessions fictives du chef de l'Etat, et tente de mettre en évidence les contradictions du politicien. Parmi les thèmes abordés, l'entrée de l'Espagne dans l'Europe, la démission du gouvernement Chiraquien, les promesses (baisses d'impôts...) non tenues et l'évidente contradiction de Chirac à propos de la sécurité routière qui fustigeait l'obsession sur le sujet dans les années 80 et en fît un des grands chantiers de son quinquennat.
Nous ne savons pas encore si la chanson "Chirac en prison" des Wampas a été choisi comme BO du film...