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Vendredi 3 février 2006

Côtes du Rhône TV

Quel rapport entre une bouteille de Côtes du Rhône et la télé? Le succès? Les foules que chacun des deux déchaînent? Certainement. Le ballon de Côtes rend heureux, la télé aussi. Ceci dit, les adeptes du Côtes ne sont pas forcément les mêmes que les fous de télé; même si certainement les deux catégories se rejoignent, des milliers de bouteilles du rouge qui tâche ayant sûrement déjà été vidée devant un épisode de Navarro, Julie Lescaut, Commissaire Moulin, ou bien sûr une énième rediffusion de la Soupe au choux.


Le Côtes est une béquille qui nous permet de traverser dans l'ivresse quelques minutes du temps d'existence que nous parcourons; la télé remplit la même fonction, l'ivresse étant ici générée par les images, les sons, les idées.
Vin et télé font bon ménage, on peut dire qu'ils font presque l'unanimité, à l'exception d'auprès de peu de détracteurs; il suffit pour s'en convaincre de voir les scores d'audience impressionants que fait la télé tous les soirs ou le nombre de bouteilles de vins écoulées chaque année par les supermarchés.


Mais les rapports entre le Côtes et la télé doivent certainement s'avérer plus subtils; le Côtes réunit les gens dans l'ivresse, dans les bars et sous les ponts. Fut un temps où la télé réunissait les gens en France, quand il n'y avait qu'un poste pour des centaines d'habitants; par exemple, il serait intéressant de connaître le nombre de personnes par poste de télévision lors de la retransmission du premier pas sur la lune en 69. Aujourd'hui qu'il y a quasiment autant de postes que d'habitants, l'aspect unificateur de la télévision est moins évident; dommage que certains préfèrent regarder des manifestations culturelles à la télé, le derrière sur leur canapé, plutôt que d'y participer, au moins en tant que spectateur...


Enfin, ne dérivons pas du sujet, et force est de constater qu'un bon verre de Côtes ou un bon documentaire télé ne saurait faire de mal à la santé. Et puis tous les deux sont du domaine du dilletantisme, de l'oisiveté, du plaisir passif; voilà bien ce qui les unit le plus au fond, cette capacité à provoquer du plaisir à celui qui les consomme, et ceci sans effort, si ce n'est celui de lever son verre ou d'appuyer sur le bouton de sa télécommande.


Certes la bagnole est l'opium du peuple français, mais la télé en est le crack et le Côtes la coke...ou plutôt l'alcool...

par Payot publié dans : TV News
 
 
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